Facebook, Instagram, Linkedin. Voici le triptyque de l’info de Sébastien, 18 ans, élève à l’École Polytechnique Féminine à Sceaux. Celui qui envisage d’embrasser une carrière d’ingénieur dans les énergies renouvelables, passe pour le moment son mois de juillet au Jardin des Partages du Mesnil-Théribus.
Il n’a pas de télé, écoute la radio uniquement lors de trajet en voiture, branché sur les ondes FM musicales. La grande messe du 20h ? Il n’y est plus fidèle depuis qu’il a quitté le nid parental.
Sa culture de l’info, il se la crée au fil des publications qui s’affichent sur ses réseaux sociaux:
« Entre les grands médias qui sponsorisent leurs posts et mes ami.e.s qui en commentent d’autres, j’arrive à me tenir au courant des grandes actualités du moment. »
Les sujets qui passent à travers son tamis se doivent de répondre à une exigence : la vulgarisation.
« Je n’ai pas la capacité de tout comprendre et de tout savoir. J’ai besoin que l’on m’explique les faits, pour comprendre le sujet en lui-même avec des mots simples. Sinon, je décroche au bout de 5 lignes et je passe à autre chose. Je n’ai pas besoin que des experts m’expliquent des choses avec des mots que je ne comprends pas. »
Il doit pouvoir comprendre vite et bien, sans avoir besoin d’aller chercher de complément d’information sur d’autres sites internet : « Je n’ai pas le temps ! »
Sébastien cite le fait divers de la nuit passée, le nom du nouveau garde des sceaux fortement décrié. Il connaît les noms, les dates, les fonctions, donne son avis et choisit d’arbitrer les écrits journalistiques en regroupant différentes sources pour obtenir une vérité multifacette :
Chaque journaliste fait son métier comme il peut. J’ai confiance en leur travail mais je préfère avoir plusieurs fois la même information de plusieurs journalistes pour être sûr.
Payer pour une information de qualité ?
La réponse est immanquablement négative.
Même si l’information est parfaite, il y a tellement d’informations gratuites qu’en cherchant bien, on peut arriver au même résultat.
La suite demain, mercredi à Delincourt
Clémence Leleu et Simon Lambert