Nichée au cœur des étangs de la Somme, la Maison Familiale et Rurale (MFR) d’Eclusier-Vaux est un petit havre de savoir agricole. Ici, près de 120 élèves résident en internat dès 14 ans. Des établissements de ce type, il en existe 500 en France et un peu plus d’une vingtaine dans les Hauts-de-France. Elles aiment à se dire « pionnières de l’alternance ». Créées par le régime de Vichy en 1941, qui souhaitait organiser l’enseignement agricole postscolaire, elles ont survécu à la guerre.
Le truc assez fascinant, c’est que chaque maison familiale est gérée par les parents d’élèves et des professionnels groupés en association. Autour de chaque jeune en formation, les parents, les maîtres de stage et l’équipe de formateurs se mobilisent pour permettre à chacun, selon la page Wikipédia très fournie des MFR, « de développer son esprit d’initiative, de poursuivre sa quête d’autonomie et de responsabilité et de mettre en œuvre son projet. » Et ce jeudi matin, les 31 élèves de 3ème que l’on rencontre ont tout ça. Avec en plus l’énergie d’une veille de week-end prolongée. Ca semble faire grandir de vivre loin de ses parents la semaine. Retour en photos sur la matinée.
On a fait des photos avec les appareils photos professionnels. Mais rien ne vaut un petit polaroïd avec ses meilleurs ami·e·s. Gardant en tête les petits conseils pour réussir une photo, chacun prend la pose puis glisse le tirage dans la coque transparente de son smartphone.
Il y a 2 ans, nous nous étions rendus dans deux autres Maisons Familiales et Rurales, à Oisemont (80) où une classe avait imaginé « Le femme libre », un média militant et à celle de Beauregard (02) où les 1ère bac pro avaient imaginé leur média idéal.
Sophie Bourlet, Clémence Leleu, Timothée Vinchon