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Somme Sud-Ouest (80)

Jean-Claude et Agnès, “voir le positif”

En route vers les étangs pour leur promenade quotidienne, Agnès et son mari Jean-Claude font une halte par la caravane. Le couple qui vit à Conty depuis 30 ans loue le dynamisme de la commune, “médecins, commerces, établissements scolaires, il y a tout ici… Et en 20 minutes, on est à Amiens.”

En route vers les étangs pour leur promenade quotidienne, Agnès et son mari Jean-Claude font une halte par la caravane. Le couple qui vit à Conty depuis 30 ans loue le dynamisme de la commune, “médecins, commerces, établissements scolaires, il y a tout ici… Et en 20 minutes, on est à Amiens.

Jean-Claude et Agnès s’informent principalement via la télévision qu’ils regardent environ 1h30 chaque jour, « plus ça ne sert à rien, on finit par entendre tout le temps la même chose« . Ils allument fidèlement le poste pour Questions pour un champion, et ensuite pour les informations de France 3 région. « On aime le local. La politique, les assassinats, les actualités à l’étranger, ça ne nous intéresse pas trop« , explique Jean-Claude, ancien directeur dans la distribution désormais à la retraite. « On regarde parfois quelques documentaires sur Arte mais c’est tout« . Agnès poursuit parfois sa quête d’infos sur Internet, notamment sur le site du Courrier Picard. 

Agnès et Jean-Claude discutent avec les journalistes de la Caravane des médias à Conty le 25 juin 2021. ©Simon Lambert

Pourtant, malgré leur appétence pour l’info locale, le couple concède quelques carences dans le traitement médiatique de ce coin de la Somme : « personne ne connaît la coulée verte alors que c’est magnifique. On va souvent parler des coins en fonction de l’image que l’on connaît d’eux et c’est tout« , explique Agnès. « Conty ça va être la pêche et l’hippisme. Loeuilly, le sport aquatique, le VTT« , poursuit Jean-Claude. Ils pointent aussi une défaillance dans la bonne circulation de l’information, tant de la part des médias que de la communication de la municipalité : « J’ai découvert la dernière fois qu’il y avait un centre de vaccination qui s’était installé une journée en ville et je n’étais pas au courant. Ce n’était ni dans les journaux, ni dans les informations de la Mairie« , regrette Agnès. 

C’est bien simple dans les médias c’est 80 % de négatif, 20 % de positif.« 

Jean-Claude
Agnès et Jean-Claude discutent avec les journalistes de la Caravane des médias à Conty le 25 juin 2021. ©Simon Lambert

Le couple a quelques idées d’articles qui pourraient être intéressants pour qui voudraient en connaître un peu plus sur Conty :

  • parler des lotissements de la SIP où vivent de nombreuses personnes âgées, qui ne se rencontrent jamais et qui sont relativement isolées,
  • évoquer les multiples habitations vides où pourraient être relogés des migrants ou les donner à ceux qui voudraient bien se charger de leur réaménagement,
  • se remémorer le passé industriel de la ville en prenant comme témoins les bâtiments des anciennes usines désormais à l’abandon.

« Il y avait à Conty, entre autres, une usine de poudre d’extincteurs et une fabrique de chapeaux. Un bureau de la Française des jeux qui employait pas mal de monde a fermé il n’y a pas longtemps aussi…« , précise Jean-Claude. Et puis, un autre point qui revient souvent : le manque d’informations positives : « c’est bien simple dans les médias c’est 80 % de négatif, 20 % de positif. On a quand même de la chance de vivre en France, où la vie est quand même plus confortable que dans de nombreux pays« , constate Jean-Claude.

Agnès et Jean-Claude discutent avec les journalistes de la Caravane des médias à Conty le 25 juin 2021. ©Simon Lambert

Enfin, avant de reprendre le cours de leur balade, Agnès et Jean-Claude ont une dernière piste de réflexion : faire de la place aux jeunes, notamment dans les médias. « On laisse les gens de plus de 65 ans nous enquiquiner. Avec ce qu’ils touchent, ils prennent la place de plusieurs jeunes. Il y a beaucoup trop de vieux à l’antenne !« , s’exclame Jean-Claude. Et Agnès de lui emboîter le pas : « Michel Drucker passait déjà à la télévision quand j’étais jeune. Et le pire c’est que ce sont souvent leurs enfants qui prennent leur suite ou en tout cas qui peuvent se faire une place dans les médias. »

Clémence Leleu, Timothée Vinchon et Simon Lambert.

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